Choisir et utiliser un jerrican moto : guide pratique et astuces pour motards voyageurs

Choisir et utiliser un jerrican moto : guide pratique et astuces pour motards voyageurs #

Différents types de jerricans pour moto et leurs usages spécifiques #

Le marché des jerricans moto a évolué, répondant autant à la diversité des usages qu’à la recherche de compacité chez les motards. Chaque catégorie de jerrican se distingue par des caractéristiques adaptées à un contexte précis.

  • En 2024, les modèles rigides métalliques type NATO Steel Jerry Cans connaissent un succès renouvelé pour les aventures tout-terrain extrêmes : robustes, parfaitement étanches grâce à leur revêtement interne, ils sont massivement utilisés par les armées et les aventuriers pour le transport de carburants et de solvants. Ce choix s’impose lorsque la résistance mécanique prime, notamment lors des raids dans des environnements abrasifs où la chute est fréquente.
  • Les bidons souples ultra-compacts – à l’image des bidons pliables utilisés sur la Trans-Asiatique – séduisent par leur légèreté et leur capacité à se replier à vide, optimisant ainsi le volume disponible sur la moto au retour. Leur faible encombrement offre une solution redoutable pour les longues distances en Asie centrale ou en Amérique latine, quand chaque litre compte.
  • Les modèles plastiques homologués, généralement en polyéthylène haute densité, se sont imposés pour leur rapport poids/durabilité. Prisés sur les trails modernes, ils sont dotés de poignées ergonomiques, de systèmes de versement anti-débordement et existent dans une large gamme de volumes (de 1 à 20 litres). Leur montage se fait aussi bien sur les crash bars que dans des sacoches spécifiques.

Le choix du matériau conditionne le mode de fixation et la durabilité sur le long terme. Un jerrican métallique conviendra parfaitement à une expédition sur piste dégradée tandis qu’un modèle souple est idéal pour une randonnée touristique ou un usage ponctuel. Les fabricants tels que Rotopax, Wavian et GELG proposent des innovations de plus en plus pertinentes, intégrant des spouts rapides et des bouchons de sécurité anti-vandalisme.

Capacités et formats : bien évaluer ses besoins en carburant #

Maîtriser la capacité idéale de son jerrican reste fondamental. L’autonomie supplémentaire offerte dépend de la consommation de la moto, du type de trajet visé et de la fréquence d’apparition des stations-service sur l’itinéraire. Un trail bicylindre de 1000 cm³ consomme en moyenne 6 L/100 km, ce qui impose une stratégie de ravitaillement différente de celle d’un 125 cm³ léger utilisé en ville.

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  • Pour les trajets quotidiens et urbains, un bidon souple de 1 à 3 litres se révèle suffisant. Ce volume compense aisément un arrêt manqué ou permet de rejoindre sans stress la station la plus proche.
  • Lors d’un raid off-road ou sur piste africaine, le jerrican plastique ou métallique de 10 à 20 litres devient incontournable. Les motards de la récente édition du Raid de l’Atlas privilégient ce format pour franchir d’un seul trait plusieurs centaines de kilomètres de désert.
  • Pour des expéditions longues où chaque gramme compte, la tendance est au bidon pliable de 5 litres, placé dans une sacoche latérale, à remplir uniquement si la situation l’exige.

La clé réside dans une évaluation réaliste de la distance à parcourir sans ravitaillement et de la consommation réelle de la moto en charge. Sur certains segments de la Route 66, des motards installent systématiquement deux bidons de 10 litres pour franchir les zones sans services sur plus de 250 km.

Normes de sécurité et homologations indispensables #

L’achat d’un jerrican ne se limite pas à la contenance. Les normes de sécurité et les certifications garantissent la résistance aux hydrocarbures, la fiabilité des matériaux et l’absence de fuites dangereuses. La norme UN relative au transport de produits dangereux demeure obligatoire pour tout bidon utilisé en déplacement, notamment pour les jerricans métalliques professionnels et les modèles plastiques européens.

  • Les GELG Jerry Cans certifiés par l’Union européenne offrent une conformité stricte face aux exigences de durabilité et de sécurité. Le contrôle de l’étanchéité et la résistance aux chocs y sont testés selon des protocoles militaires.
  • La présence d’un bec verseur sécurisé et de systèmes anti-fuite (joints toriques, bouchons à vis verrouillables) réduit considérablement les risques de déversement accidentel lors du remplissage ou du transport.
  • Les poignées ergonomiques favorisent la manipulation même en conditions difficiles, limitant la fatigue et les gestes brusques.

L’usage d’un jerrican non homologué expose à des sanctions en cas de contrôle routier ou d’accident, sans parler des risques d’incendie en cas de fuite de carburant sur la chaussée. La vigilance quant aux certifications doit primer lors de l’achat, notamment sur les plateformes d’importation ou les marchés en ligne dont la traçabilité des produits n’est pas systématique.

Transport et fixation d’un bidon sur la moto : solutions pratiques et légales #

La question du transport sécurisé d’un jerrican reste centrale pour garantir sa stabilité tout en préservant le centre de gravité de la moto. Différentes méthodes ont vu le jour, adaptées à la morphologie de chaque modèle et aux exigences réglementaires.

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  • Les sacs spécifiques type Enduristan Can Holster sont plébiscités, intégrant des poches sur mesure et des sangles renforcées pour empêcher tout mouvement parasite sur les phases accidentées. La Dakar Series 2024 a notamment vu leur généralisation pour les liaisons hors-piste.
  • Les supports métalliques, fixés sur les crash bars ou en latéral, garantissent une répartition homogène du poids. Des marques comme Touratech ou SW-Motech commercialisent des kits adaptés à la plupart des trails et maxi-trails du marché.
  • Les attaches rapides de type Rotopax offrent modularité et sécurité, autorisant l’ajout ou le retrait du bidon sans outils.

La réglementation française et européenne limite le transport de carburant à 60 litres par véhicule, dont 10 litres maximum en jerrican non fixe. Il est interdit de transporter du carburant sur le passager ou dans l’habitacle, et le bidon doit rester hermétiquement fermé. Respecter ces prescriptions prévient à la fois les sanctions et les accidents graves liés à des fuites ou des renversements.

Innovations et astuces pour voyageurs exigeants #

Les avancées technologiques dans le domaine du jerrican moto ont bouleversé les pratiques de nombreux motards voyageurs. Les fabricants misent désormais sur la rapidité de transfert, l’allégement des matériaux et l’optimisation du stockage.

  • Les bidons à écoulement rapide tels que les Wavian Military Quick Pour offrent un débit élevé sans générer de tourbillon, accélérant le ravitaillement en condition d’urgence. Ce type de produit a facilité les arrêts express lors des derniers rallyes en Asie occidentale.
  • L’utilisation de matériaux innovants comme l’aluminium étiré chez certains fabricants scandinaves conjugue légèreté et rigidité structurelle, limitant l’apparition de corrosion et l’accumulation d’odeurs.
  • Les bidons pliables composites de nouvelle génération, avec revêtement interne anti-UV, se replient à plat une fois vides pour un gain de place maximal. Ce choix facilite la logistique sur les grandes traversées, notamment sur la Silk Road Expedition 2024.

Quelques astuces méritent d’être appliquées pour accroître la longévité du matériel. Le rinçage régulier à l’eau claire et au liquide vaisselle technique, le séchage complet avant stockage, l’emploi d’un entonnoir filtrant lors du remplissage, limitent les contaminations et l’encrassement du système d’alimentation de la moto.

Focus sur l’entretien et l’utilisation d’un jerrican moto au quotidien #

L’usage quotidien d’un jerrican moto requiert la maîtrise de gestes spécifiques pour garantir performance et sécurité. Le soin apporté lors du remplissage, du stockage et du nettoyage influence directement la fiabilité du carburant transporté et la durée de vie du bidon.

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  • Lors du remplissage, privilégions une station à forte fréquentation pour limiter le risque de contamination par l’eau ou les impuretés, et assurons-nous de serrer le bouchon à fond après chaque utilisation.
  • Le stockage à l’abri de la lumière directe et loin de toute source de chaleur s’impose pour préserver les propriétés chimiques du carburant et éviter une pression excessive dans le bidon. La majorité des professionnels recommandent un emplacement ventilé ou une sacoche opaque.
  • Inspectons régulièrement l’étanchéité : le contrôle visuel du bouchon, du joint et des parois détecte à temps les microfuites susceptibles d’entraîner des pertes ou un risque d’incendie.
  • Après utilisation, nettoyons soigneusement l’intérieur du jerrican avec une solution neutre, évitons les solvants agressifs qui pourraient détériorer le matériau, et séchons longuement à l’air libre.
  • Respectons la durée de conservation recommandée : les carburants modernes perdent une partie de leurs propriétés au bout de six mois à un an, générant dépôts et corrosion en cas d’abandon prolongé.

L’adoption de ces pratiques garantit non seulement la sécurité, mais aussi la performance de la moto sur la durée. Un jerrican entretenu devient un atout décisif, particulièrement lors des voyages en autonomie totale ou en zone isolée.

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